ECHO
by B.
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He was walking down the street.
Preoccupied with the day he had just lived,
His stream of thoughts was punctuated by numerous questions.
One could read on his face the scars,
Red seals patching up his trampled heart.
***
Every morning for six years – that passed in the blink of an eye
He had opened his eyes to lay them on the face he so cherished.
He loved to let his fingers slide on her soft skin, appeased
By a night. Regenerated, he could lie there, watching her for hours.
Her long mane of fire was extinguished by the obscurity
That reigned over the dark realm of the room.
Shutters shut, slammed on hopes weaved over
A lifetime and strengthened by six years shared.
He was not even wondering what he would do the next day
Or in a month. He was wondering how he would manage
To share his space with each moment lived together, and captured
By the pieces of furniture, and the familiars that held her remembrance
– Ghosts of their lives intertwined.
***
He walked over the threshold of their apartment,
He let a sigh of surprise slip away from him.
This start of despair echoed
In the void of dustless forms,
Resonating from the absence of their tenants, evaporated.
ECHO
Texte original écrit par B.
Il descendait la rue.
Préoccupé par la journée qu’il venait de vivre,
Son fil de pensées était ponctué par de nombreuses interrogations.
On pouvait lire sur son visage les cicatrices,
Joints rougis refermant son cœur piétiné.
***
Tous les matins pendant six années – écoulées en un clin d’oeil
Il avait ouvert les yeux pour les poser sur ce visage qu’il chérissant tant.
Il aimait à faire glisser ses doigts sur sa peau douce et apaisée
Par une nuit. Régénéré, il pouvait rester là, à la regarder pendant des heures.
Sa longue crinière de feu était éteinte par l’obscurité
Qui régnait dans la pénombre de la pièce.
Volets fermés, claqués sur les espoirs tissés tout au long
D’une vie et renforcés par ses six années partagées.
Il ne se demandait même pas ce qu’il allait faire le lendemain
Ou dans un mois. Il se demandait comment il allait faire
Pour cohabiter avec chaque instant partagé, et capturé
Par les meubles et les objets qui portaient son souvenir
– Fantômes de leurs vies entremêlées.
***
Il franchit le seuil de la porte de leur appartement,
Il laissa un soupir de surprise lui échapper.
Ce sursaut de désespoir trouva écho
Dans le vide des formes dépoussiérées,
Résonnant de l’absence de leurs locataires évaporés.
Très beau texte écrit avec la sensibilité qui est la tienne ☺
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Merci ma plume adorée ❤ ton compliment me va droit au coeur ❤
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